Une nouvelle classe découverte - 8 février 2012
C'est en me rendant par curiosité sur le site de l'école que je viens de réaliser que c'est cette semaine que la classe de CE2/CM1 de notre école partait dans les Vosges.
L'un des parents qui accompagne (et si j'étais mauvaise langue, je dirais qu'il a été choisi pour cette compétence là) réalise un blog de voyage permettant à tout le monde de suivre la vie de cette classe de neige. Comme un peu de publicité n'a jamais fait de mal et attirera quelques visiteurs supplémentaires sur ce journal de bord, je vous en donne l'adresse directe.
Je suis reconaissant à ce parent pour le travail qu'il fait en commentant ses photos d'un trait d'humour bienvenu.
Par contre, au vu de toute l'effervescence suscitée par cette classe de neige (notamment au sujet de son financement qui sera porté un jour à notre connaissance, je l'espère), je ne suis pas persuadé que cette médiatisation, qui permet certes aux parents des enfants de la classe de voir ce que font leurs rejetons au jour le jour, soit une bonne chose pour les parents des autres classes. J'ai cru comprendre que le rôle joué par la coopérative dans cette classe de neige avait suscité polémique et commentaires en tous genres, pas forcément fondés mais lorsqu'on distille l'information au compte-goutte il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des interprétations erronées.
Toujours est-il qu'on peut poser la question suivante: qu'est-ce qu'une classe de neige? J'ai sans doute manqué la mutation de l'Education Nationale parce que j'en étais resté sur la conception où l'école est censée apporter les compétences de base à nos enfants (ceux de la République). J'ai gardé le souvenir de classe découverte où l'on travaillait quand même la moitié du temps, alors qu'ici, comme l'écrit un parent sur le blog de voyage, on a l'impression que ce sont des vacances: ski le matin, ballade en forêt l'après-midi, soirée chanson. Ce ne sont pas les enfants qui disent le contraire dans leurs récits accessibles sur le site de l'école où on retrouve d'une manière récurrente le verbe "jouer".
En soi, il y a matière à s'interroger. Je n'ai pas l'impression que nous soyons dans un quartier vraiment défavorisé dans lequel les enfants ne partent jamais en vacances, auquel cas j'admettrai que ce genre de sortie soit orienté 100% loisirs. Ici, tant qu'à faire d'organiser une classe de neige, il pourrait y avoir matière à "travailler" un tout petit peu quand même ou alors on organise cela pendant les vacances scolaires ... Qu'en est-il des mathématiques, de l'anglais, de l'histoire-géographie qui passent à la trappe? La directrice sur le blog, va nous dire qu'il en ressortira quelque chose sur le plan civique. Je veux bien mais on doit pouvoir travailler le respect de l'autre autrement qu'en partant en classe découverte ou alors il faut les rendre obligatoire! Concernant ce plan civique et ce mieux vivre ensemble, je ne pense pas qu'en composant des chambrées par affinité l'on apprenne aux élèves à se découvrir: au contraire, il aurait été très enrichissant de faire cohabiter des élèves qui ne se fréquentent pas!
Il serait intéressant de compter le nombre de (demi-)journées qui ont été perdues à la préparation de cette classe de neige avant le départ, d'y ajouter une pleine semaine sur place et si on en croit un commentaire sur le blog de voyage encore quelques jours au retour. Honnêtement, je crois pouvoir dire aux parents des autres classes qui regrettent que ce ne soient pas leur enfant qui soit parti que finalement ils sont gagnants sur le plan pédagogique. Je ne sais pas comment j'aurai réagi si j'avais eu un enfant dans cette classe, parce qu'avec un certain recul, je constate que quasiment aucun parent n'a le courage de montrer son désaccord avec ce que fait l'école.
Rassurez-vous, vous n'avez pas été lésé, la coopérative va profiter à tous équitablement (il va falloir trouver une nouvelle définition de l'équité d'ici la fin de l'année scolaire ...). A défaut d'équité, chers parents, vous aurez pour le moins été solidaires des vacances de la classe de CE2/CM1. C'est finalement pas si mal.
L'un des parents qui accompagne (et si j'étais mauvaise langue, je dirais qu'il a été choisi pour cette compétence là) réalise un blog de voyage permettant à tout le monde de suivre la vie de cette classe de neige. Comme un peu de publicité n'a jamais fait de mal et attirera quelques visiteurs supplémentaires sur ce journal de bord, je vous en donne l'adresse directe.
Je suis reconaissant à ce parent pour le travail qu'il fait en commentant ses photos d'un trait d'humour bienvenu.
Par contre, au vu de toute l'effervescence suscitée par cette classe de neige (notamment au sujet de son financement qui sera porté un jour à notre connaissance, je l'espère), je ne suis pas persuadé que cette médiatisation, qui permet certes aux parents des enfants de la classe de voir ce que font leurs rejetons au jour le jour, soit une bonne chose pour les parents des autres classes. J'ai cru comprendre que le rôle joué par la coopérative dans cette classe de neige avait suscité polémique et commentaires en tous genres, pas forcément fondés mais lorsqu'on distille l'information au compte-goutte il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des interprétations erronées.
Toujours est-il qu'on peut poser la question suivante: qu'est-ce qu'une classe de neige? J'ai sans doute manqué la mutation de l'Education Nationale parce que j'en étais resté sur la conception où l'école est censée apporter les compétences de base à nos enfants (ceux de la République). J'ai gardé le souvenir de classe découverte où l'on travaillait quand même la moitié du temps, alors qu'ici, comme l'écrit un parent sur le blog de voyage, on a l'impression que ce sont des vacances: ski le matin, ballade en forêt l'après-midi, soirée chanson. Ce ne sont pas les enfants qui disent le contraire dans leurs récits accessibles sur le site de l'école où on retrouve d'une manière récurrente le verbe "jouer".
En soi, il y a matière à s'interroger. Je n'ai pas l'impression que nous soyons dans un quartier vraiment défavorisé dans lequel les enfants ne partent jamais en vacances, auquel cas j'admettrai que ce genre de sortie soit orienté 100% loisirs. Ici, tant qu'à faire d'organiser une classe de neige, il pourrait y avoir matière à "travailler" un tout petit peu quand même ou alors on organise cela pendant les vacances scolaires ... Qu'en est-il des mathématiques, de l'anglais, de l'histoire-géographie qui passent à la trappe? La directrice sur le blog, va nous dire qu'il en ressortira quelque chose sur le plan civique. Je veux bien mais on doit pouvoir travailler le respect de l'autre autrement qu'en partant en classe découverte ou alors il faut les rendre obligatoire! Concernant ce plan civique et ce mieux vivre ensemble, je ne pense pas qu'en composant des chambrées par affinité l'on apprenne aux élèves à se découvrir: au contraire, il aurait été très enrichissant de faire cohabiter des élèves qui ne se fréquentent pas!
Il serait intéressant de compter le nombre de (demi-)journées qui ont été perdues à la préparation de cette classe de neige avant le départ, d'y ajouter une pleine semaine sur place et si on en croit un commentaire sur le blog de voyage encore quelques jours au retour. Honnêtement, je crois pouvoir dire aux parents des autres classes qui regrettent que ce ne soient pas leur enfant qui soit parti que finalement ils sont gagnants sur le plan pédagogique. Je ne sais pas comment j'aurai réagi si j'avais eu un enfant dans cette classe, parce qu'avec un certain recul, je constate que quasiment aucun parent n'a le courage de montrer son désaccord avec ce que fait l'école.
Rassurez-vous, vous n'avez pas été lésé, la coopérative va profiter à tous équitablement (il va falloir trouver une nouvelle définition de l'équité d'ici la fin de l'année scolaire ...). A défaut d'équité, chers parents, vous aurez pour le moins été solidaires des vacances de la classe de CE2/CM1. C'est finalement pas si mal.
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