Pour une école vraiment meilleure

Quelle école du XXIème siècle? - 31 janvier 2010

Bien loin des divergences soulevées dans le précédent billet, opposant des instituteurs au Ministère de l'Éducation Nationale, je voudrais juste partager mon point de vue en tant que parent par rapport à ce que je vois dans mon école, à ce que me rapportent d'autres parents avec qui je discute ou encore par mon vécu personnel. Je préfère vous avertir maintenant, le tableau que je vais dresser est loin d'être encourageant.

En premier lieu, je vois un manque de motivation des personnes à qui sont confiés nos enfants: parfois, au vu des échos de parents dans d'autres classes, je me me demande si ce n'est pas à celui qui en fera le moins dans une journée.... Et à ce petit jeu là, il y a une personne qui est très forte! Cela ne semble pas déranger beaucoup de parents, parce qu'au contraire lorsqu'une enseignante se singularise par un travail efficace en classe et des devoirs à faire à la maison, j'entends des parents se plaindre de la surcharge de travail: c'est sûr, il faut faire travailler les enfants à la maison et c'est fatiguant après une journée de travail mais si vous avez voulu des enfants, c'est aussi pour les aider à réussir dans la vie! A choisir, je préfère sans aucun doute la situation où on travaille plutôt que celle où on se laisse vivre.

En second lieu, la conscience professionnelle que j'ai déjà eu l'occasion de fustiger sur ce blog laisse aussi à désirer. Je pourrais la décliner dans de nombreux registres mais je vais me contenter de deux exemples: d'une part, des horaires parfois à la carte lorsque l'on voit à quelle heure les enfants rentrent en classe. Il m'est arrivé de passer devant l'école dans la matinée ou l'après-midi et de me demander aussi si les récréations étaient à rallonge...  D'autre part, l'absence d'emploi du temps formalisé (une pratique quasi généralisée) m'amène à penser que les volumes hebdomadaires des différentes matières au programme ne sont pas scrupuleusement respectées. J'entends aussi parler d'autonomie à tout va: est-ce que des enfants de primaire sont capables d'organiser leur travail tout seul et sans surveillance lorsque la classe est coupée en deux dans des endroits distincts? J'en doute et ce n'est pas leur rendre service que d'attendre que le temps passe sans les assister un tant soit peu, certains en profitant pour faire n'importe quoi...

Ensuite, je voudrais poser une question: l'autorité des enseignants doit-elle être assimilée à leurs "coups de gueule" dans la cour, dans les couloirs ou en classe? Dans mon école, les nouveaux arrivants sont un peu surpris par les excès de l'un des membres de l'équipe éducative. Je constate simplement que les élèves ne sont pas plus assidus pour autant: en effet, ils ont vite assimilé que c'était un aveu d'impuissance puisque c'est parfois tout autant le bazar même en dépit de ces emportements.

On peut encore ajouter qu'on a vraiment l'impression que l'école (je parle plus particulièrement de la mienne que je commence à très bien connaître) cherche à fuir ses responsabilités: il n'est plus question de venir demander un renseignement à l'improviste ou de venir chercher des explications lorsqu'il est arrivé quelque chose à votre enfant: vous les dérangez. Je n'aurais pas voulu être à la place des parents de l'enfant qui s'est fait casser la figure assez sérieusement et avec violence par un élève maghrébin tout juste arrivé dans l'école: il ne semble y avoir aucune sanction (c'était l'occasion de se débarrasser de cette famille à problème) et les parents ne s'en inquiètent pas plus (on a du leur dire qu'il y avait des choses plus graves ...). Par ailleurs, vous avez l'impression de voir se développer un clientélisme où certains bénéficieraient de certaines faveurs et pas d'autres.

Tout cela dans un manque de communication préjudiciable à toute la communauté éducative. Ce n'est pas en se fermant aux parents ou en faisant tout pour en remonter certains entre eux, que l'on construira l'école du XXIème siècle!

Votre dévoué parentissime.

P.S. Depuis quelques temps, un personnel de service s'occupant des petits est soit disant souffrant, en arrêt de travail. Alors comment se fait-il que je l'ai croisé en parfaite santé en train de faire du vélo, cet après-midi? Où sont les contrôles des arrêts de travail de cette catégorie de personnel pour qui c'est un droit (mais aussi un impératif) de s'arrêter chaque année 3 mois (qui leur sont indemnisés totalement sans perte de salaire ...). Je ne ferai pas ici l'association avec les enseignants qui dans leur grande majorité pensent quand même aux enfants dont ils ont la charge et n'abusent pas des arrêts maladie de complaisance (osons le dire!).

Remarquez que cette personne n'est pas regrettée à l'école tant elle est froide à l'égard des enfants et peu épanouie dans son travail.




31/01/2010
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