Comment respecte-t-on les programmes au primaire? - 28 novembre 2010
Bonjour,
Cela fait plusieurs années que je fais ce constat pour le moins surprenant, qu'au primaire, les enseignants font un peu ce qu'ils veulent en termes de répartition des matières alors qu'ils ont un programme et des "quotas" horaires à respecter.
Je m'explique en donnant plusieurs exemples: le plus flagrant est l'absence systématique d'un emploi du temps précisant quelles matières sont vues et surtout à quelle heure et quel(s) jour(s) dans la semaine. Certains en établissent un, d'autres pas. Chez ceux qui qui n'ont pas d'emploi du temps, il est flagrant de voir par exemple que le sport est parfois fortement absent (l'année dernière la classe de CM1-CM2 devait faire du tir à l'arc et de l'escalade, ce qui n'a jamais eu lieu mais en plus il n'y avait rien d'autre à la place ...) ou encore la pratique d'une langue étrangère ne se fait pas dans les volumes hebdomadaires attendus. Enfin, l'usage de l'informatique me semble pour le moins très liée à l'intérêt de l'enseignant pour le sujet.
Concernant l'informatique, autant je conçois qu'il faut savoir ce que l'on veut y faire, autant parfois l'absence d'initiation me semble en décalage avec le discours officiel. Certes, quasiment tous les foyers ont un ou plusieurs ordinateurs à la maison mais est-ce aux parents d'initier leurs enfants à la pratique du traitement de texte, à la recherche pédagogique sur internet? Je n'en suis pas sûr et il me semble qu'il y a un B2I primaire ... L'année passée, l'instit de CM1-CM2 ne pensait qu'informatique avec son TBI (mais son successeur fait aussi bien voir beaucoup mieux en l'utilisant beaucoup moins) et autonomie en laissant ses élèves livrés à eux-mêmes en salle informatique. Pour moi, cette attitude est aussi critiquable que l'absence d'initiation encadrée. A aucun moment, je n'ai entendu mon enfant me dire: tiens aujourd'hui j'ai appris à faire cela sur ordinateur...
Concernant les langues vivantes, certaines classes ne font quasiment jamais d'anglais et apparemment la pratique de l'allemand avec une intervenante extérieure posait des problèmes de "synchronisation" avec l'anglais, à tel point qu'on a vraiment l'impression que tout est fait pour qu'il n'y ait plus qu'une seule langue... Et dans une école d'application, je déplore qu'on ne respecte pas les prescriptions horaires.
Par contre, des projets en tous genres fleurissent au détriment de matières fondamentales telles que le français et les mathématiques dont les enseignants sont conscients que c'est un des points faibles de leurs élèves (d'après compte rendu du conseil d'école dressant le bilan des évaluations de CM2). Ainsi, voit-on se développer des projets cinéma, danse, poterie, comédie musicale, ... Mais au lieu de s'éloigner des fondamentaux de l'éducation, ne peut-on pas plutôt se concentrer sur ce qu'on attend de l'école: qu'elle apprenne à lire et à compter à nos enfants puisque c'est ce qui ne va pas à l'entrée en sixième? Je considère que nous perdons trop de temps dans ces activités qui peuvent avoir un intérêt mais pas en leur consacrant autant de temps qu'on le fait actuellement. Ou alors pour rebondir sur le débat des rythmes scolaires, il faut allonger l'année scolaire!
Pour finir, il semblerait qu'une classe découverte soit en projet en CM2: même critique que précédemment: qu'apporte-t-on comme valeur ajoutée pédagogique? Aller passer une semaine à la mer pour y ramasser des coquillages, visiter un port et faire du théâtre est-ce vraiment ce que nous, parents, attendons de l'école? A voir l'enthousiasme naïf de certains parents concernés, j'ai l'impression de faire partie de la minorité qui a les pieds sur terre ... En plus, j'imagine que pour ce projet, l'école va ponctionner la coopérative au profit d'une seule classe alors que les autres classes méritent aussi certainement de participer à des sorties moins coûteuses mais également financées par la coopérative.
Bref, je suis encore dans la critique de ce qui se fait, mais honnêtement comment faire autrement par rapport au constat que j'ai dressé? Certes, on doit pouvoir greffer des arguments pédagogiques sur les vertus de telle ou telle activité mais je pense que l'école doit rester prioritairement un lieu d'apprentissage.
Cela fait plusieurs années que je fais ce constat pour le moins surprenant, qu'au primaire, les enseignants font un peu ce qu'ils veulent en termes de répartition des matières alors qu'ils ont un programme et des "quotas" horaires à respecter.
Je m'explique en donnant plusieurs exemples: le plus flagrant est l'absence systématique d'un emploi du temps précisant quelles matières sont vues et surtout à quelle heure et quel(s) jour(s) dans la semaine. Certains en établissent un, d'autres pas. Chez ceux qui qui n'ont pas d'emploi du temps, il est flagrant de voir par exemple que le sport est parfois fortement absent (l'année dernière la classe de CM1-CM2 devait faire du tir à l'arc et de l'escalade, ce qui n'a jamais eu lieu mais en plus il n'y avait rien d'autre à la place ...) ou encore la pratique d'une langue étrangère ne se fait pas dans les volumes hebdomadaires attendus. Enfin, l'usage de l'informatique me semble pour le moins très liée à l'intérêt de l'enseignant pour le sujet.
Concernant l'informatique, autant je conçois qu'il faut savoir ce que l'on veut y faire, autant parfois l'absence d'initiation me semble en décalage avec le discours officiel. Certes, quasiment tous les foyers ont un ou plusieurs ordinateurs à la maison mais est-ce aux parents d'initier leurs enfants à la pratique du traitement de texte, à la recherche pédagogique sur internet? Je n'en suis pas sûr et il me semble qu'il y a un B2I primaire ... L'année passée, l'instit de CM1-CM2 ne pensait qu'informatique avec son TBI (mais son successeur fait aussi bien voir beaucoup mieux en l'utilisant beaucoup moins) et autonomie en laissant ses élèves livrés à eux-mêmes en salle informatique. Pour moi, cette attitude est aussi critiquable que l'absence d'initiation encadrée. A aucun moment, je n'ai entendu mon enfant me dire: tiens aujourd'hui j'ai appris à faire cela sur ordinateur...
Concernant les langues vivantes, certaines classes ne font quasiment jamais d'anglais et apparemment la pratique de l'allemand avec une intervenante extérieure posait des problèmes de "synchronisation" avec l'anglais, à tel point qu'on a vraiment l'impression que tout est fait pour qu'il n'y ait plus qu'une seule langue... Et dans une école d'application, je déplore qu'on ne respecte pas les prescriptions horaires.
Par contre, des projets en tous genres fleurissent au détriment de matières fondamentales telles que le français et les mathématiques dont les enseignants sont conscients que c'est un des points faibles de leurs élèves (d'après compte rendu du conseil d'école dressant le bilan des évaluations de CM2). Ainsi, voit-on se développer des projets cinéma, danse, poterie, comédie musicale, ... Mais au lieu de s'éloigner des fondamentaux de l'éducation, ne peut-on pas plutôt se concentrer sur ce qu'on attend de l'école: qu'elle apprenne à lire et à compter à nos enfants puisque c'est ce qui ne va pas à l'entrée en sixième? Je considère que nous perdons trop de temps dans ces activités qui peuvent avoir un intérêt mais pas en leur consacrant autant de temps qu'on le fait actuellement. Ou alors pour rebondir sur le débat des rythmes scolaires, il faut allonger l'année scolaire!
Pour finir, il semblerait qu'une classe découverte soit en projet en CM2: même critique que précédemment: qu'apporte-t-on comme valeur ajoutée pédagogique? Aller passer une semaine à la mer pour y ramasser des coquillages, visiter un port et faire du théâtre est-ce vraiment ce que nous, parents, attendons de l'école? A voir l'enthousiasme naïf de certains parents concernés, j'ai l'impression de faire partie de la minorité qui a les pieds sur terre ... En plus, j'imagine que pour ce projet, l'école va ponctionner la coopérative au profit d'une seule classe alors que les autres classes méritent aussi certainement de participer à des sorties moins coûteuses mais également financées par la coopérative.
Bref, je suis encore dans la critique de ce qui se fait, mais honnêtement comment faire autrement par rapport au constat que j'ai dressé? Certes, on doit pouvoir greffer des arguments pédagogiques sur les vertus de telle ou telle activité mais je pense que l'école doit rester prioritairement un lieu d'apprentissage.
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